logements en terre à Mayotte

Territoire préservé proche de Madagascar l’île volcanique de Mayotte à fait face dans les années 2000 à une explosion démographique mal anticipée : le logement informel en est une des résultantes.
Aujourd’hui à Mayotte, 4 logements sur 10 sont précaires. On observe une multiplication des bidonvilles au sein de l’île qui s’implantent très souvent dans des zones à risques. Ces territoires sont le lieu d’exclusion des immigrés clandestins et des mahorais les plus pauvres contraints de se loger par eux-mêmes, hors des dispositifs formels et dans des conditions très difficile.
C’est dans cette dynamique que le projet Dagoni au sein de l’appel d’offre TOTEM lancé par le PUCA prend position pour participer à la résorption de l’habitat indigne à Mayotte en permettant d’adapter les normes du logement social aux contraintes du territoire. De ce fait, nous nous sommes rapprochés de filières locales afin de proposer du logement au moindre coût tout en conservant les manières d’habiter des mahorais. Le projet propose de s’imprégner de solutions locales et pérennes évitant les importations dans un soucis environnemental et de développement local.

 

Le projet a été conçu sous forme de modules – le module de base étant un T2 de 33m² – pouvant s’assembler pour créer des T4 flats, des T4 duplex et ainsi proposer plusieurs morphologies d’habitat. Le corps du module est composé d’un soubassement en MPC (Murs de Pierre
Confinées) en gravas, des cadres en bois jouant le rôle d’éléments porteurs et des Blocs Biosourcés de Terre Comprimé. Les BBTC sont des blocs non porteurs, ils seront issus de l’expérimentation TOMA en
cours de réalisation dans les laboratoires du CEREMA avec un dosage de fibres (coco et/ou bananier) mélangé à la latérite et stabilisés avec un liant (pouzzolane, chaux ou ciment). Le système constructif donne la possibilité de fusionner, scinder ou réaménager les modules pour s’adapter à l’évolution du nombre d’occupants qui évolue généralement dans le temps. Des déclinaisons et différents aménagements sont donc proposé en fonction des familles. Un des principaux défis de ce projet est
le montage d’un schéma économique cohérent. Avant tout il est crucial de produire des logements très économiques, au point même d’avoir un coût d’objectif de construction sensiblement inférieur à celui du logement social conventionné. Notre projet répond donc en priorité aux besoins de confort et d’usage, en
misant sur les ressources locales et le renforcement des savoirs faire.

  • adresserue Boboka, Mamoudzou
  • programme5 logements LLTSA
  • maîtrise d'ouvrageSoliha
  • chargé(e) de projetLouise Febrinon-Piguet / Jeanne Demoules / Lucas Hadjimichalis
  • architectes associésGRZ architectes
  • procédurePremier lauréat du concours TOTEM organisé par le PUCA
  • surfaces281 m²
  • montant de travaux450 000 €HT
  • calendrierpermis déposé en 2024
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